
On connaît tous quelqu’un qui ramène toujours la conversation à lui-même.
Et c'est avec une facilité déconcertante que certains parlent d'eux, presque exclusivement d'eux.
Ils monopolisent la plupart des conversations ou sautent sur la moindre phrase pour devenir le centre de la discussion.
Égocentriques ? Narcissiques ? Vaniteux ? Pas si simple…
Si nous échangeons moins, c’est aussi pour éviter les risques d’une vraie discussion : « Quand on fait une "conférence" sur soi plutôt que de dialoguer, l’interlocuteur devient juste un miroir, explique Muriel Katz, psychologue.
Tout ramener à soi peut donc être rassurant.
« Ne pas laisser de place à l’autre témoigne d’une souffrance », selon elle. « Il faut se demander pourquoi un individu accapare la discussion.
Est-ce qu’il rejoue la rivalité fraternelle, est-ce qu’il recherche l’attention qu’il n’a jamais reçue enfant ou est-ce qu’au contraire, il répète un comportement habituel, celui où il prend toute la place ?
C’est vrai, il est parfois irrésistible de placer son expérience, son anecdote quand un sujet nous passionne.
Mais c’est plus que jamais le moment de tenir bon, et d’éviter le syndrome du "Moi, je…" !
Une bonne conversation, c’est passer de la compétition à la coopération !!
Pensez à cette petite discussion, pas si fictive que ça…
Votre collègue revient à peine de trois semaines de vacances, et vous vous précipitez pour lui demander, soit par politesse soit par réel intérêt :
– "Alors, où étais-tu ?"
– "J’étais au Brésil, à Rio de Janeiro !" vous répond-il d’un ton enjoué
– "Moi aussi j’y suis allé l’an dernier !"
Et là c’est le piège : "blablabla, moi je, moi je, moi je… "
Certes, cela ne semble pas si grave, si vous renvoyez rapidement la balle en demandant par exemple “Comment as-tu trouvé cette ville, ce pays, etc ?”, et tant que vos questions sont bien la marque d’une sincère curiosité.
Sauf que l'on a tendance à être intarissable sur les sujets qui nous passionnent… C’est humain !
On passe ainsi les trois quarts de nos discussions à parler de nos expériences.
Résultat : Frustrant pour celui qui brûle d’envie de parler de son fabuleux voyage, dommage pour nous qui perdons une occasion d’en savoir plus sur les découvertes de l'autre.
Pensez donc à remplacer le réflexe du “Moi, je” par une question ouverte, pour inciter votre interlocuteur à développer, à approfondir sa pensée.
Voici un exemple tout simple, reprenant le précédent exemple :
– "Alors, où étais-tu ?"
– "J’étais au Brésil, à Rio de Janeiro !"
– "Super, raconte-moi ton voyage, ça doit être formidable à faire !"
(Voilà un parfait exemple d’échange)
Votre collègue va alors développer ses émotions et décrire ses vacances.
Un échange beaucoup plus riche que de ressasser vos vieux souvenirs, ceux que vous connaissez par cœur (toujours les mêmes), auxquels vous vous accrochez ridiculement et que vous essayez de revaloriser à la moindre occasion !
Cette faculté, à pouvoir parler de tout avec n’importe qui dans n’importe quelle circonstance, c’est l’une des aptitudes sociales les plus importantes.
Elle vous permettra de faire de nouvelles rencontres profitables, de nouer des relations fructueuses, et d’entretenir des amitiés et partenariats valorisants.
Si vous voulez qu’on vous apprécie davantage, apprenez à questionner les autres, intéressez-vous vraiment à eux et donnez-leur de l’importance !
Parlons en ensemble !
Vous y ganerez en crédibilité et en estime de vous!
Pour en savoir plus, n’hésitez pas à me contacter.
Je reste à votre écoute.
Sylvie Leyssales
Séances au 43 rue Antoine Gadaud à Périgueux ou à distance.
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